La structure de la morbidité d’après les causes des maladies à Suceava relève quelques aspects qui montrent que la
population de la ville a connu un processus de la transition épidémiologique, manifesté par la
croissance du pourcentage des maladies chroniques et dégénératives, par la réduction du
pourcentage des maladies infectieuses et parasitaires, par le remplacement des taux élevés de
la mortalité par des taux élevés de la morbidité et par des taux élevés de la mortalité des
personnes âgées. La structure de la morbidité au niveau de la ville de Suceava reflète la grande
importance des maladies de l’appareil respiratoire (46,6%) dans la totalité des maladies qui
affectent les citadins. L’analyse des malades chroniques donne une image plus claire de l’état
de santé de la population. Les malades chroniques sont les personnes les plus touchées par les
maladies qui ont un caractère permanent ; la maladie chronique implique la permanence de la
surveillance médicale, le traitement médicamenteux permanent et diminue la capacité de
travail temporairement ou définitivement. Au niveau de la population de la ville, les malades
chroniques représentent presque 40% avec des variations entre 53,8% dans les quartiers
péricentraux et 24% dans le quartier Obcine, en relation avec l’âge moyen de la population.
On peut tirer la conclusion que l’état de santé de la population de la ville est clairement
influencé par l’âge et par le style de vie des citadins, un style de vie qui a connu des
changements importants après 1989. Le fait que les citadins bénéficient d’un meilleur accès
aux services sanitaires peut être mis en évidence par la comparaison de l’état de santé des
citadins et des citoyens du milieu rural mais cette approche n’est pas caractéristique pour notre
étude. Les mêmes facteurs déterminent aussi les différences intra urbaines ; on peut
individualiser le quartier central et les quartiers péricentraux, où le pourcentage des malades
chroniques est maximal et les malades souffrent surtout de maladies liées à leur âge
(hypertension et d’autres maladies cardio-vasculaires, tumeurs malignes, diabète) et les
quartiers George Enescu et Iţcani où les maladies chroniques sont liées surtout au style de vie
et au niveau moins élevé des revenues (cirrhose, ulcère, anémie, malnutrition). Le quartier
dont la population bénéficie du meilleur état de santé est Obcine parce qu’il y a une structure
favorable par âges et un niveau élevé des revenues.
Keywords:
aux de morbidité, des maladies chroniques, des diférences intraurbaines, qualité de la vie