Les structures géologiques générales du Plateau de Moldova peuvent être vues comme la conséquence de
l’affaissement du fondement Podolique sous l’Orogène Carpatique mais aussi d’un mouvement de basculement produit entre le Pliocène supérieur et le Pléistocène inférieur (probablement à la suite des mouvements Valachiques), qui a eu l’intensité maximum vers
l’extrémité du Nord-Ouest de cette unité. En général, la structure de surface présente une légère déclivité NO-SE d’environ 5-8 m / km. Observée dans de nombreuses coupes de versant, cette structure est confirmée également à la suite des interprétations des forages
exécutés dans l’aire du Plateau de Moldova autant dans la direction E-O que N-S. Les structures plissées du Plateau sont signalées dès 1937 par V. Tufescu et N. Lupu et sont expliquées par le contact entre l’Orogène et la plateforme. Dans les années 1969-1970,
Bica Ionesi fait signaler de nouvelles structures de ce type au Nord du Plateau de Suceava.
En général, les appréciations faites par divers auteurs au long du temps, corroborées avec nos observations, mènent à consolider l’idée d’une structure plus complexe des dépôts sédimentaires du Sarmatien dans le Plateau de Moldova. La présence des structures plissées
du Buglovien dans une large mesure fossilisées par des dépôts ultérieurs, ainsi que la présence des structures du Volhynien représentent une conséquence des pressions exercées sur la
plateforme quasi rigide par des processus de superposition de l’Orogène. La flexure des dépôts du Sarmatien s’est produite autant dans la proximité du contact tectonique qu’à des distances
plus grandes (Dealul Mare, V. Tufescu, 1937). La déclivité possible vers l’Est des structures de plateforme est argumentée du point de vue morphologique par I. Ioniţă (2000) par la grande
fréquence des cuestas avec exposition ouestique. De même, l’image générale de l’affaissement de la platforme sous l’Orogène obtenue à la suite des forages exécutées d’une façon transversale dans le plateau ne peut pas offrir des détails structuraux. Déterminées par le
tectonisme de contact, le diapirisme ou même par la pression des accumulations gazéifiées, les structures plissées semblent être encore dans une large mesure fossilisées. Elles tendent à être
mises en évidence par l’érosion, étant visibles dans les coupes naturelles, sans avoir cependant des conséquences géomorphologiques majeures sur le relief.